Après deux ans d’attente, une équipe multidisciplinaire de l’Université de Sherbrooke s’est finalement envolée vers le Bénin en janvier 2022 pour contribuer à l’autonomisation de la Ferme Espoir, située dans la région de Dassa-Zoumé. Le projet JEB Bénin 2022 est chapeauté par le Groupe de Coopération Internationale de l’Université de Sherbrooke (GCIUS) et est affilié au club Enactus de l’UdeS.Nous avons discuté avec Randy Yantha, responsable entrepreneurial du projet, pour en découvrir davantage sur ce projet incroyable.

L’application de compétences entrepreneuriales et culturelles sur le terrain

Le projet JEB Bénin 2022 a comme mission d’accroître la résilience alimentaire des populations les plus vulnérables, particulièrement chez les femmes et les jeunes, dans une perspective de développement durable dans le département des Collines.

L’équipe, composée de 7 personnes étudiantes de l’UdeS, est parvenue à réussir sa mission par l’installation de panneaux solaires et de tuyaux d’irrigation à la ferme, ainsi que par plusieurs mandats à visée sociale. Randy est en charge de favoriser le développement d’affaires de la ferme et de promouvoir l’entrepreneuriat agricole à Dassa, en aidant les étudiants universitaires qui souhaitent développer des projets entrepreneuriaux. « Mon cours d’entrepreneuriat social ainsi que tous les apprentissages que j’ai reçus de l’AED et d’Enactus m’ont beaucoup aidé », explique l’étudiant.

Randy a également suivi des cours à l’École de Politique appliquée, qui ont été particulièrement enrichissants sur le plan culturel. Les cours lui ont permis de se sensibiliser sur les différences entre les deux pays. « C’est difficile d’appliquer les principes comme on les connaît au Québec. Il faut prendre en considération la culture locale », renchérit l’étudiant.

La résilience devant l’imprévisible

Avant de quitter le Québec pour le Bénin, l’équipe a méticuleusement dressé une liste d’une centaine de risques liés au projet.  Randy nous confie cependant que, malgré toute cette préparation en amont, de nombreux inconvénients sont survenus sur place. « Quand on arrive, on se rend compte que malgré tout ce qu’on a appris, on connaît peu sur la réalité du terrain. Mon image du Bénin maintenant est complètement différente de celle que j’avais avant ».

Les Béninois ont des façons différentes de faire les choses. « Nous avons fait une remise en question quant à nos manières de faire les choses chez nous », lance Randy. Par exemple, la collecte d’informations génère quelques défis. Au Bénin, la notion de productivité et de quantification des données est moins présente, ce qui rend difficile l’analyse de faits tangibles. « Je dois observer le terrain pour avoir des données », explique-t-il.

L’interdisciplinarité au cœur du processus

Randy croit fermement que de collaborer en équipe avec des gens issus de plusieurs disciplines permet de réfléchir sur leur façon de penser et leurs connaissances. Cette interdisciplinarité est non seulement essentielle pour la réussite du projet au Bénin, mais devient également un atout pour le marché du travail. « On partage nos apprentissages et l’on utilise nos forces pour avancer nos mandats. »

Randy (à droite) avec une partie de l’équipe de l’UdeS

Pour ce type d’expérience en coopération internationale, la capacité d’adaptation est particulièrement importante, tout comme le maintien d’une bonne communication. « C’est une expérience que je recommande à tout le monde », conclut Randy.

Pour en savoir plus sur le projet JEB Bénin, consultez leur site.

Pour découvrir les projets d’Enactus Université de Sherbrooke, cliquez ici!