L’Université de Sherbrooke a obtenu 565 800 $ de l’organisme national Éducation Coopérative et Apprentissage en Milieu de Travail (ECAMT) afin de soutenir jusqu’à 637 étudiantes et étudiants œuvrant dans cinq projets porteurs qui favorisent l’apprentissage en milieu de travail. De ce montant, l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins (AED) a obtenu 150 000$ pour octroyer des bourses aux personnes étudiantes ayant suivi l’une de nos trajectoires d’accompagnement à l’été 2021. Dania Paradis-Bouffard, étudiante à la maîtrise en études politiques appliquées, a développé sa fibre entrepreneuriale à travers la formation ACT113.

La coopération interdisciplinaire pour favoriser l’apprentissage

Dania a bénéficié de l’accompagnement de l’AED avec le cours ACT113 pour travailler sur la création du Pôle de formation en coopération internationale (PFCI). Elle était impliquée dans ce projet depuis l’hiver 2021 dans le cadre d’un stage avec quatre de ses collègues. « La volonté du Pôle est d’allier des personnes de plusieurs bagages académiques pour permettre l’apprentissage par les pairs », explique l’étudiante. Le rôle de Dania, dans le cadre de son stage, était non seulement de participer à la structuration du Pôle, mais aussi de créer un événement de lancement pour donner le coup d’envoi à cette nouvelle initiative en coopération internationale à l’Université de Sherbrooke.

L’art de présenter son projet

Un apprentissage important que Dania retire de la formation avec l’AED est l’importance de bien présenter son projet. « Les gens prennent rapidement une décision par rapport à l’intérêt qu’ils accordent à ce qu’on présente », lance-t-elle. Dania a ainsi appris à adapter son vocabulaire pour que les concepts présentés soient accessibles aux personnes de différentes disciplines : « Ce qui percute le plus, c’est quand on défait la barrière du langage académique et qu’on présente avec émotion », ajoute Dania. Cette idée de parler du cœur et de venir toucher les cordes sensibles des gens est un atout dans le domaine entrepreneurial. « J’ai dû sortir de ma zone de confort à plusieurs reprises pour présenter le projet. Ça n’a pas été facile, mais ça m’a permis d’améliorer ma capacité d’adaptation. »

L’imperfection, une clé pour mieux avancer

Durant son passage à l’AED, Dania a acquis de nombreux outils entrepreneuriaux. Le Business Model Canva, par exemple, lui a permis de comprendre en profondeur l’organisation. Il s’agit d’ailleurs d’un outil qu’elle garde dans sa poche pour d’autres projets. Mais plus encore, Dania ressort de la formation avec un élan frais et une piqûre pour l’entrepreneuriat. Marie-Ève Chrétien, chargée de cours à l’École de politique appliquée et membre du PFCI, lui a dit une phrase qui a largement résonné en elle: « il vaut mieux faire quelque chose d’imparfait que de ne rien faire du tout ». C’est ce désir d’essayer, d’oser entreprendre, qui a poussé l’étudiante à démarrer le projet Épicerie verte, jetez-y un coup d’oeil.

Pour une valorisation des sciences humaines

« En sciences humaines, on donne souvent de notre temps gratuitement. Le travail est moins valorisé, et pourtant, nous sommes une pierre angulaire de la société », indique Dania. La bourse de CEWIL représente donc beaucoup plus qu’une somme d’argent, elle symbolise une reconnaissance des efforts. De plus, la bourse lui a permis de développer des compétences en gestion de budget et en allocation de ressources. « Tout professionnel a besoin d’apprendre à valoriser son travail », renchérit-elle.

Ce projet est financé en partie par le gouvernement du Canada dans le cadre du programme d’innovation de l’apprentissage intégré au travail et du carrefour de l’innovation iHub d’ECAMT Canada. Pour en savoir davantage sur ECAMT Canada et le Carrefour de l’innovation iHub, nous vous invitons à consulter leur site !